25 personnes, dont quelques spécialistes du point de croix, étaient présentes pour cette conférence, le 12 avril 2017.
Marie-Jeanne Lambert a fait un tour d’horizon du point de croix qui est pour l’instant un point sans véritable histoire, même si les plus anciens fragments – vieux de près de 2000 ans – ont été découverts en Asie centrale.
Marie-Jeanne a montré différentes réalisations, anciennes et actuelles, provenant de pays qui bordent la Méditerranée. Arrivés en Occident au Moyen Âge, apportés par les Croisés et les Maures, des tapis et broderies d’Orient aux couleurs éclatantes et aux motifs symboliques ont très probablement contribué à l’essor de cette technique en Europe.
Dans les pays du Moyen Orient, les fillettes ont longtemps appris très jeunes à broder leurs robes d’adultes au point de croix. Tradition vivace, identitaire dans le domaine de l’habillement, le point de croix est aujourd’hui une technique aux utilisations multiples : utilitaire ou décorative, relevant de la sphère privée ou intégrée dans une démarche artistique individuelle ou participative. C’est aussi un artisanat vivrier dans de nombreux pays du Moyen Orient.
Marie-Jeanne a terminé son intervention en présentant le projet Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny... inspiré des bannières qui identifiaient les seigneurs médiévaux. Il illustre l’aspect fédérateur d’un projet collaboratif qui valorise le patrimoine monastique bâti à partir du Moyen Âge…à petits points de croix.
On peut aller consulter le blog de Marie-Jeanne : http://marlie.over-blog.com/